Article actualisé le 18 novembre 2020
L’incarcération d’un proche est une étape difficile. Que ce soit un(e) ami(e), un parent ou encore la personne avec qui l’on partage sa vie, la prison bouleverse nécessairement la cellule familiale et a des répercussions sur l’ensemble des proches du détenu.
Vous trouverez ci-après les premières informations générales. Ces informations peuvent être complétées par le Guide du détenu arrivant ou encore les informations disponibles sur le site de l’Observatoire International des Prisons.
LA PREMIERE DEMARCHE : APPORTER DES VETEMENTS
Vous venez d’apprendre l’incarcération d’un membre de votre famille ou d’un proche. Si cette décision a été soudaine, il n’a sans doute pas pu prendre le minimum de vêtements de rechange . Il faut donc rapidement lui faire parvenir un premier sac de linges.
Pour cela, il convient de :
- préparer le sac de vêtements à déposer en établissant la liste des vêtements à joindre au dépôt ;
- vérifier les jours et heures de dépôt avec le centre d’accueil de la prison (contacts) ;
- se présenter à la prison muni d’un justificatif d’identité ;
- déposer les objets au personnel pénitentiaire qui se chargera de les remettre à la personne détenue après avoir effectué les contrôles de sécurité nécessaires.
Quels sont les objets autorisés ? (C. proc. pén., art. A.40-2)
La remise ou l’envoi des effets vestimentaires et textiles (vêtements, chaussures, linge de toilette, etc.) est autorisé, à l’exception :
- des vêtements dont les inscriptions sont, par leur nature provocantes ou outrancières, susceptibles de porter atteinte au bon ordre ou à la sécurité de l’établissement pénitentiaire ;
- des vêtements pouvant provoquer une confusion avec l’uniforme pénitentiaire ou tout autre uniforme ainsi que les tenues à imprimé « camouflage » ou les vêtements pouvant servir à masquer une identité (cagoule, capuche) ;
- des vêtements en cuir, doublés ou matelassés qui protégeraient suffisamment pour franchir des dispositifs de sécurité et faciliter ainsi une évasion ;
- des chaussures munies d’une structure métallique (tige, boucle, etc.).
Le petit appareillage médical est autorisée s’il est accompagné du certificat médical (lunettes de vue, lunettes de vue solaires, appareillages dentaires, oculaires ou auditifs , prothèses, etc.)
En revanche, les bijoux à l’exception des alliances et montres de la personne détenue et les valeurs pécuniaires (argent, moyens de paiements, devises, etc.) demeurent interdits.
Les aliments et téléphones portables sont également interdits. De même et plus généralement, l’ensemble des objets qui peuvent nuire à la sécurité sont interdits.
Attention lors des parloirs à de ne rien oublier dans vos poches sous peine de retrait du permis de visite
Dès que cette première démarche sera réalisée, vous pouvez solliciter un permis de visite.
ENVOYER DE L’ARGENT A UN DETENU
Il convient au préalable de rappeler qu’il peut être opportun de demander une procuration au détenu afin que vous puissiez gérer ses comptes bancaires à l’extérieur.
Pour des raisons évidentes de sécurité (rackets, etc.), les détenus ne sont pas autorisés à détenir de l’argent liquide ou tout autre moyen de paiement. En revanche, la personne détenue peut recevoir sur un compte interne à la prison des mandats cash (via la poste avec des frais) ou des virements bancaires (prendre contact avec l’établissement pour obtenir le RIB). Il est nécessaire d’indiquer sur le mandat ou le virement bancaire, le nom, le prénom et si possible le numéro d’écrou . A défaut d’identification de la personne écrouée, le mandat ou le virement bancaire sera rejeté.
L’argent envoyé au détenu est divisé en trois parts : la part disponible pour le détenu, une part de 10 % pour le pécule de libération destiné à favoriser la sortie et enfin une part réservé à l’indemnisation des parties civiles.
Les 200 premiers euros constituent la provision alimentaire mensuelle (PAM) et restent intégralement à la disposition du détenu pour la cantine.
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